Les fibres microscopiques d’amiante, une fois inhalées, sont piégées dans les cellules de l’appareil pulmonaire où elles persistent toute la vie car elles sont quasiment insolubles. Ces fibres sont à l’origine de différentes maladies (plaques pleurales ou cancers des bronches, des poumons ou des plèvres). Les cancers sont d’apparition tardive. Toutes les catégories de fibres d’amiante sont cancérogènes (l’amiante est classée cancérogène n°1 par le Centre International de Recherche sur le Cancer).
Dès 1991, puis les années suivantes, des études médicales soulevaient le problème posé en Haute-Corse par la présence d’amiante au sein des roches constituant la Castagniccia et le Cap Corse.
Dès 1996, U Levante publiait la carte géologique des zones les plus amiantifères, adressait au Préfet un recours gracieux demandant que toutes les mesures nécessaires soient prises et alertait (sans succès !) les membres de la Conférence régionale de la Santé. Ainsi sollicité, le Préfet saisissait le Réseau National de la Santé Publique et créait une Commission.
La prise de conscience du problème a été longue … mais elle a partiellement abouti puisque le site internet de la DSS comporte un dossier sur cet amiante environnemental. Il reste trois points noirs : la mine de Canari n’est toujours pas réhabilitée (le mauvais feuilleton dure depuis 1965 !), les ouvriers et les passants ne sont pas protégés pendant les chantiers et une pièce maîtresse manque encore : aucun lieu réglementaire de stockage des déblais amiantifères n’a été créé en Corse : la santé des populations est toujours en danger.