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Ce titre est le résumé de ce qui ressort des 2 premières réunions de la “Commission d’information et de suivi de la réhabilitation de l’ancienne usine d’amiante de Canari”.
“... ni le site, ni ses environs, ni les plages ne posent de problèmes particuliers en terme d’exposition aux fibres d’amiante dans l’air.” C’est la conclusion de l’étude complémentaire d’évaluation de la pollution par l’amiante sur Canari qui vient d’être rendue publique. Cette étude réalisée par l’INERIS pour le compte du Ministère de l’Environnement enfonce le clou : “... la majorité des mesures sont comparables au bruit de fond de Paris.”
Les plages de Nonza et d’Albu ont été l’objet de mesures plus poussées, avec génération volontaire d’un nuage de poussière pour simuler les activités humaines. Les résultats se veulent également très rassurants puisque inférieurs au seuil auquel sont soumis en permanence les travailleurs de l’amiante.
Ouf ! Le Cap Corse respire, la parano est finie et les touristes peuvent revenir.
Quoique... Une étude parallèle de l’Université de Corse, en cours, montre des quantités de fibres non négligeables dans le sable des plages. D’un kilo de sable les universitaires ont extrait un dé à coudre d’amiante, soit des milliards de fibres. Bonjour les pâtés de sable !
La position de la commission est d’éviter les batailles d’experts. Ben voyons, on ne va pas prendre le risque de remettre en cause le diagnostic rassurant de l’INERIS.
A ce stade on se demande pourquoi la réhabilitation du site est encore à l’ordre du jour. Surtout que ça va coûter très cher. Le BRGM a chiffré les travaux de mise en sécurité du site d’une part et de sa réhabilitation d’autre part. Ces chiffres ne sont pas communiqués, le BRGM ayant été invité à revoir certains points, néanmoins la simple mise en sécurité est estimée entre 5 et 10 millions de Francs. On attend le chiffrage final du BRGM pour se mettre en quête des sources de financement.
Dans le court terme il est envisagé une enveloppe de 500 000 F pour aider au déménagement des occupants du parking du site, pour empêcher le stationnement, pour conforter les défenses d’accès et pour la signalétique.
Allons, puisque vous semblez vouloir faire croire qu’il n’y a aucun danger, soyez logiques et limitez les frais à ces quelques mesurettes. Tout le monde serait content, les élus, les pouvoirs publics et le lobby de l’amiante. Ah, évidemment si un jour une enquête épidémiologique faisait état d’une surmortalité par cancer imputable à l’amiante... Au fait c’est pour quand ?