L'Association U Levante appelle au rassemblement sur le site du couvent de Pinu le premier décembre à 14 heures.
Les bâtiments communaux du couvent et de l'église de Pinu, sur la côte occidentale du Cap Corse, en pierres vertes et en lauzes, au bord de la mer, dans un site inscrit, constituent pour la commune et pour la Corse un patrimoine de grande valeur.
Certains ne s'y sont pas trompés : un particulier représentant une SCI veut s'approprier la totalité des bâtiments à des fins commerciales et y faire des travaux pharaoniques. Le maire a signé un bail emphytéotique de 99 ans, argumentant que l'argent retiré de cet accord sera investi dans des travaux communaux. Le bail est une vente déguisée puisque, à la fin du bail, il doit être renouvelé aux héritiers : si la commune reprend le bien, elle doit rembourser tous les investissements.
L'ensemble des bâtiments, église et tour comprises, et des terrains avoisinants, seraient privatisés, le chemin du littoral non réalisé, l'accès à la mer très aléatoire.
Pour U Levante, la vente d¹un tel patrimoine n'est pas acceptable et de tels monuments doivent rester dans le "pot commun" des habitants de Pinu, du Cap et de la Corse.
Bien entendu, laisser les bâtiments à l¹abandon n'est pas une solution, ils tomberaient en ruine.
Leur utilisation sous forme de gîtes communaux, à l'exemple de Canari, accueillant par exemple des randonneurs effectuant le tour du cap sur le sentier du littoral dont le principe a été voté par la CTC le 10 octobre, permettrait à la commune, tout en restant propriétaire, d'en tirer un revenu. La C.T.C. (qui vient d'hériter des compétences en matière de patrimoine bâti) comme le Conseil Général doivent aider la commune afin qu'un tel héritage, monument qui aurait du bénéficier depuis longtemps d'une protection méritée, reste un bien commun et un lieu de promenade en bord de mer ouvert à tous. On peut aussi souhaiter que le Conservatoire du Littoral rachète ces bâtiments et la bande littorale qui les porte dans l'optique de la réalisation du sentier du littoral.
Haut de la pageLe D.P.M. s’étend de la terre ferme au rivage et intègre une partie de la mer territoriale. La terre ferme comprend les lais et relais de la mer et a pour limite supérieure le point jusqu’où les plus hautes mers peuvent s’étendre en l’absence de perturbations météorologiques exceptionnelles. Mais le D.P.M. comprend aussi les dunes de sable formées par l’action des vents et, bien entendu, le sol et le sous-sol de la mer territoriale. S’y ajoutent les grands étangs salés en communication directe avec la mer.
Le statut juridique du D.P.M. peut se résumer dans le double principe fondamental d’inaliénabilité et d’imprescriptibilité. Le régime qui s’applique au Domaine Public Maritime interdit l’aliénation des espaces qui le composent et prescrit le maintien de ces zones à l’usage du public.
L'usage libre et gratuit par le public constitue la destination fondamentale des plages et l’accès des piétons aux plages est libre - (Article L321-9 du code de l’environnement).
L'accès des piétons aux plages est libre sauf si des motifs justifiés par des raisons de sécurité, de défense nationale ou de protection de l'environnement nécessitent des dispositions particulières.
L'usage libre et gratuit par le public constitue la destination fondamentale des plages au même titre que leur affectation aux activités de pêche et de cultures marines.
L’occupation du D.P.M. peut toutefois être autorisée à condition de ne pas en restreindre le libre accès par le public. Cette autorisation ne peut donc être que temporaire et révocable à tout moment et elle doit donner lieu à la perception d’une redevance.
Les Autorisations d’Occupation Temporaire (A.O.T.) demeurent donc soumises à ce principe et la concession administrative permettant l’utilisation du D.P.M. ne peut en aucun cas limiter la destination première de cette zone littorale c’est-à-dire la libre affectation au public.
Les concessions de plage sont accordées ou renouvelées après enquête publique. Le total autorisé des surfaces (et du linéaire) occupées par les activités et installations ne peut être supérieures à 30% de la surface et du linéaire de la plage concédée.
Les concessions préservent la libre circulation sur la plage et le libre usage par le public d'un espace d'une largeur significative tout le long de la mer. Tout contrat de concession doit déterminer la largeur de cet espace en tenant compte des caractéristiques des lieux.
Les concessions de plage et les sous-traités d'exploitation sont portés à la connaissance du public par le concessionnaire. Les concessions de plage sont accordées par priorité aux communes ou groupements de communes ou, après leur avis, si elles renoncent à leur priorité, à des personnes publiques ou privées après publicité et mise en concurrence préalable. Les éventuels sous traités d’exploitation sont également accordés après publicité et mise en concurrence préalable. Seuls sont permis, sur le rivage et les lais et relais de la mer, des équipements et installations mobiles et relevables…… La plage concédée doit être libre de toute installation pendant une durée qui ne sera en aucun cas inférieure à six mois continus par an.
Pour exercer un quelconque commerce sur le rivage, il faut disposer d’une Autorisation d’Occupation Temporaire, que seule la D.D.E. a le droit de délivrer (aucune municipalité n’a le pouvoir de donner cette autorisation).
Et faire commerce sur le D.P.M. de boissons, restauration et autres n’autorise pas, au regard de la loi, d’utiliser comme privatifs et payants de fait les chemins qui y conduisent par parkings interposés. Prenons-y garde. Les accès au littoral et le sable de nos plages sont la propriété de tous : ils doivent rester publics et gratuits.
Haut de la pageA la suite de la tentative d'attentat contre l'ancienne maison dite du roi des belges le collectif pour la loi Littoral adresse à la presse le communiqué suivant :
Rendre son bien à la nature
Nous n'avons pas vocation en tant que collectif à commenter ou à prendre position sur tel ou tel attentat ou tentative. Nous avons toujours condamné sans ambiguité toutes les violences quelles qu'elles soient, institutionnelles et/ou politiques, nous sommes convaincus que la violence n'est pas une solution pérenne. Quant à notre position sur l'avenir du site de Cala Forana à Palumbaghja, dite "maison du roi des belges", elle n'a jamais varié : nous avons toujours demandé et nous le demandons encore, qu'il demeure pour la nuit des temps patrimoine collectif porto-vecchiais, insulaire et universel. Ce souci, nous n'étions pas les seuls à l'avoir, le député maire de Porto Vecchio, Jean-Paul de Rocca Serra, le partageait également. N'avait-il pas en 1995 fait voter à l'unaminité une délibération par son conseil municipal pour l'acquisition par le conservatoire du littoral du site de Cala Forana? Après l'erreur et l'horreur des années 60, il voulait certainement rendre à tous les Porto-Vecchiais et aux autres ce site emblématique, d'une exceptionnelle beauté, qu'il chérissait sûrement. Le conservatoire du littoral avait donné son accord et s'était même engagé à détruire la bâtisse. La suite on la connait, le devoir de mémoire vite oublié, une acquisition et immédiatement un projet. Ainsi se dessine pour certains l'histoire de Porto Vecchio et de la Corse. Où l'intérêt particulier prime souvent sur l'intérêt général.
Pour le Collectif Gérard Bonchristiani
Haut de la pageObjet : Sentier littoral et P.E.I.
Lettre ouverte
Le Collectif pour la " Loi Littoral " a adressé à Monsieur le Président de l'Exécutif, à Monsieur le Président de l'Assemblée, à Mesdames et Messieurs les Conseillers de l'Assemblée de Corse, à Monsieur le Président et Mesdames et Messieurs les membres du C.E.S.C., à Monsieur le Préfet de Région, la lettre suivante :
Nous vous demandons de bien vouloir inscrire la réalisation du sentier du littoral au titre des grands travaux à réaliser dans le cadre du Programme Exceptionnel d'Investissements en cours d'élaboration.
Nous croyons que ce sentier est un fantastique atout économique pour la Corse. Véritable GR du littoral, il drainerait en avant et en arrière saison un très grand nombre de visiteurs, amoureux de la nature et éblouis par nos côtes.
Ce sentier est une obligation de la " loi Littoral " que 81% de la population corse approuvent. Il répond donc à un souhait de la très grande majorité des Corses.
Les portions déjà matérialisées et fréquentées le long de toute la côte nord du Cap Corse, sur les rivages des Agriate, sur le littoral de Belvédère et de Sartène, démontrent que sa réalisation est possible si la volonté politique existe.
En ne doutant pas que vous répondrez positivement à l'attente de la majorité de vos concitoyens, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers, l'expression de notre considération très distinguée.
Haut de la pageL'association des malades de la Thyroïde, représentée par sa présidente Chantal L'Hoire, par André Paris le géologue auteur des relevés de césium 137 en Corse et par le docteur Denis Fauconnier, sera présente en Corse les 11 et 12 décembre 2001.
Voici le programme de leur visite :
- le 11 décembre à Belgodère, salle de la Confrérie, place de l¹église, de 11 à 12 heures, rencontre avec la population et les élus de Balagne
- le 11 décembre à 18h30 à Bastia, salle Notre Dame de Lourdes face au port du commerce : conférence-débat
- le 12 décembre à la Mairie d'Albertacce de 11 à 12 heures, rencontre avec la population et les élus du Niolu
- le 12 décembre à 18h à Ajaccio, cinéma Bonaparte, Cours Napoléon : conférence-débat
L'association fera le point sur la plainte déposée et fera, au cours de sa visite en Corse, de graves et importantes révélations concernant la Corse suite à de nouveaux éléments dont elle vient d'avoir connaissance. A l'occasion de ce voyage, l'association annoncera aussi l'ouverture d'une antenne en Corse ... c'est dire si le problème nous concerne !
Les effets de Tchernobyl sont toujours hélas d'actualité. U Levante appelle au soutien de cette association et à la participation de tous à Belgudé, à Bastia, à Albertacce ou à Aiacciu.
Haut de la pageLa loi Littoral actuelle est une bonne loi. Elle est bien adaptée pour la Corse. Nous demandons qu'elle soit respectée et appliquée.
Nous demandons le retrait de l'article 12 car il met à bas les principes fondamentaux de la loi Littoral (principe de démocratie, principe de protection des espaces remarquables, principe de constructibilité maîtrisée).
Tous ceux qui voteront l'article 12 prendront la responsabilité historique de la prédation du patrimoine collectif de la Corse.
Le Collectif a un vrai soutien populaire. C'est sa force (sondage très favorable (58% des Corses refusent l'article 12), milliers de pétitions, manifestation large à Piantaredda, bonne diffusion de sa publication "Le littoral corse : de l'accès libre à l'accès fric" ...).
Le Collectif, conforté par le soutien populaire, restera actif et mobilisé.
Le débat sur la Loi Littoral est un problème central pour l'avenir de la Corse. C'est un débat de société. Le Collectif l'a mis sur la place publique. C'est son action qui a éclairé et a fait évoluer les opinions.
Aussi le bien de la Corse passe par le retrait de l'article 12 et le maintien des principes fondamentaux de la Loi Littoral. C'est l'opinion majoritaire en Corse.
Chaque vote en faveur de l'article 12 sera considéré comme non assistance à Littoral en danger.
Le Collectif pour la Loi Littoral a été créé en 1998. Il est formé de : - 21 associations de protection de l'environnement de toute l'île - 10 partis politiques - 11 autres organisations dont Green-Peace, FNE, ATTAC, I Muvrini - De nombreuses personnalités - De nombreux maires y compris des maires du littoral corse.
Haut de la pageLe Comité de Massif, créé par l’article 7 de la loi Montagne, contribue, par ses propositions et avis, au développement, à l'aménagement et à la protection des massifs. Il rend notamment des avis sur les conditions générales d'attribution des aides accordées au massif ainsi que sur leur programmation annuelle.
A l'origine , Comité de Massif, présidé par le Préfet, est un organe tripartite destiné à favoriser le dialogue et à prendre en considération les différents intérêts représentés (collectivités locales, établissements publics consulaires, parcs, organisations socioprofessionnelles, associations).
Le Comité de Massif - en cela favorisé par la place majoritaire donnée aux représentants des régions, des départements et des communes - adopte en Corse un fonctionnement bien éloigné de l'esprit qui animait ses créateurs. Loin d'être une instance de débat démocratique, le Comité de Massif est réduit à une chambre d'enregistrement.
C’est au titre des associations qu’U Levante a été nommée (sans l’avoir demandé), le 5 juin 2000. Dès la première réunion du 5 octobre 2000, la représentante de l’association soulevait le problème posé par l'envoi tardif des dossiers -pour l'essentiel des demandes de subventions- soumis à un vote en séance.
Cependant le 11 octobre 2001, la lettre de convocation à la réunion du 17 pour la programmation 2001 du fond pour l'auto-développement en montagne n'était accompagnée d'aucun document. C'est sans succès qu'U Levante a demandé communication de ces dossiers.
U Levante refuse de cautionner par sa présence l'attribution d'aides publiques sans un examen préalable et sérieux des dossiers. C'est ainsi que l'association n'a pas souhaité être représentée lors de la réunion du 17 octobre. Elle s'en est expliquée par écrit auprès du préfet de région
Haut de la pageLes sénateurs ayant commencé l’examen du texte de loi du projet pour la Corse, le Collectif a adressé à chacun une lettre demandant de rejeter l’article 12. Le Collectif a rappelé les résultats du dernier sondage Louis Harris : 58% des Corses sont contre l’article 12 (dont 64% des trente ans).
Au cours d’une conférence de presse tenue à Paris le 25 octobre avec la Fédération française des associations de protection de l’environnement et Green Peace, le Collectif , représenté par l’Association pour le libre accès aux plages, U Levante, l’ADISC, l’AMSCO, A Manca naziunale, I Verdi Corsi-Les Verts et l’UPC-Scelta-Nova a réitéré ses demandes aux sénateurs et demandé au Ministre de l’Environnement de mettre toutes ses forces dans la bataille.
Enfin, le Collectif a rappelé que l’adoption par le sénat vaudrait adoption définitive : la loi Littoral serait définitivement démantelée dans ses principes fondamentaux : accès libre et gratuit pour tous aux rivages, protection des espaces remarquables, urbanisation maîtrisée.
Personne aujourd’hui ne connaît le propre avis du gouvernement sur cet article 12 . Le Collectif demande à Monsieur le Ministre de l’Intérieur d’éclairer les Corses sur la position du gouvernement dans cette affaire dont dépend en grande partie l’avenir de la Corse.
Haut de la page"Depuis 1961, tous les Etat-Préfets se sont rangés du côté du promoteur Dewez. Vous êtes donc Monsieur le Préfet dans le droit fil... "
1 - Selon vous l'ensemble du site ne serait pas remarquable.
Le Commissaire du Gouvernement (dont le rapport précède le jugement des Tribunaux administratifs) se serait donc trompé lorsqu'il écrit : "Il m'apparaît que [...] le site de Piantarella est unique et certainement au moins caractéristique du littoral corse, sinon remarquable. Rien dans la topographie n'autorise à séparer le sommet des coteaux dominant la mer du pied de ces coteaux, c'est-à-dire le rivage et les étangs. Cet ensemble appartient à une région classée comme "grand site naturel" dans un des documents graphiques du Schéma d'Aménagement de la Corse. Son rivage appartient à la réserve naturelle des îles Lavezzi. Les photographies produites montrent un site encore essentiellement naturel. Et enfin, la présence des deux étangs et l'existence à proximité d'une ZNIEFF de type 1, ce qui suffit à qualifier cette zone d'exceptionnelle au sens du schéma d'aménagement, finissent de faire du site de Piantarella un site au moins caractéristique du littoral corse."
Ces zones NA des "Collines" et du "Hameau" de Piantarella sont donc bien des " espaces remarquables " et donc inconstructibles au regard de la Loi. Tous ceux qui connaissent la zone n'en doutent d'ailleurs pas. Et l'historique qui suit démontre la responsabilité accablante de l'État qui, en ne remplissant pas sa mission de protection, a favorisé de façon constante les seuls intérêts du promoteur au détriment de la Loi et au détriment de la Corse, puisque "ses" terrains deviennent constructibles.
- C'est bien l'État-Préfet Garsi qui, en 1986, malgré l'avis défavorable de la Commission des Sites, a autorisé 2 jours avant son départ, les projets de construction de Dewez
- C'est bien l'Etat-Préfet en place en 1987 (avec la complicité de J. Rossi et J.B. Lantieri) qui a empêché le classement en réserve naturelle de tout le promontoire de Piantarella-Sperone (cf courrier du Préfet Thoraval).
- C'est bien l'Etat-Préfet (avec les mêmes appuis ? ) qui n'a pas mené à terme le classement au titre de la loi de 1930 sur les sites classés pour tout le promontoire.
- C'est encore l'Etat-Préfet (avec les mêmes appuis?) qui n'a pas mené à terme le classement en Zone de Protection du Patrimoine Architectural et Urbain en 1990.
- C'est toujours l'Etat-Préfet (avec les mêmes appuis ?) qui n'a pas mené à terme le classement en Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique en 1990 de tout le promontoire.
- Les associations n'ont pas attaqué la décision municipale de 1993. C'est exact. Mais c'était à l'Etat-Préfet, officiellement garant des lois de le faire. C'est lui qui est en faute.
Oui Monsieur le Préfet, les associations (et tout le collectif !) souhaitaient que tout le promontoire de Piantarella-Sperone soit inconstructible, se basant pour cela sur toutes les conclusions scientifiques ou paysagères réalisées par les propres services de l'Etat, vos services, et sur le bon sens commun.
Vous écrivez que "la Cour Administrative d'Appel n'est pas revenue sur l'affirmation faite en 97 de la valeur non remarquable du site". Cela est exact mais vous savez pertinemment que les tribunaux n'ont besoin d'évoquer qu'un seul moyen d'illégalité et n'ont pas à en rechercher un second. Il ne serait pas honnête d'interpréter leur silence sur les autres points comme une approbation a contrario.
2 - Le lotissement des "Collines de Piantarella" ne serait pas concerné par le jugement concernant "Les hameaux de Piantarella". C'est inexact.
Le jugement en date du 12 octobre 2000 (p 4) concerne la zone INA soit un "ensemble de terrains d'une surface de 13,30 hectares". Or c'est la somme des deux lotissements des "collines" et du "hameau" qui fait très exactement les 13,30 ha. Le jugement concerne donc aussi le lotissement des "collines". Le même jugement affirme page 4 : "Le POS (de Bunifaziu) est illégal en tant qu'il crée une zone 1NA admettant de telles possibilités de construction" ... "Qu'il suit de là que l'illégalité qui entache le plan d'occupation des sols entraîne celle du permis de construire".
C'est donc bien l'illégalité de toute la zone 1NA du POS qui fait dire aux juges que les immeubles du "Hameau de Piantarella" sont illégaux. Le lotissement des "Collines de Piantarella" étant illégal par décision des juges, tous les permis de construire des villas sont - conséquence directe - illégaux...
D'autres illégalités entachent ce POS Antérieur à 1986 il n'a pas été mis en conformité avec la Loi Littoral et le sentier du littoral n'y est pas cartographié... Mais "bien entendu" et comme nous l'a dit M. Delsol le 23 mars au cours d'un entretien à la Préfecture "un tiers du lotissement (des collines) étant déjà construit, nous laissons construire les deux tiers restant". C'est là le déni de la Loi.
Quant à la démolition des immeubles, elle reste à votre discrétion. Mais le voulez-vous vraiment ? Vous êtes en Corse depuis suffisamment de temps pour savoir que dans l'esprit des Corses, le massacre du littoral ne saurait connaître de "prescription".
Ainsi, depuis 1961, tous les État-Préfets se sont rangés du côté du promoteur Dewez. Vous êtes donc Monsieur le Préfet dans le droit fil. En vous rangeant à nouveau du côté des nantis et contre la protection des grands sites naturels de la Corse, vous continuez à décrédibiliser l'État de Droit et vous renforcez l'image d'un État rangé du côté des plus forts, voire de leurs intérêts particuliers, au détriment de l'intérêt général dont vous avez pourtant la charge. Cette attitude ne peut engendrer que des effets négatifs. Or vous n'êtes pas sans savoir que le Collectif base ses interventions sur le seul domaine des mobilisations publiques. La maîtrise des luttes par le plus grand nombre de personnes est un des éléments qui fonde notre démarche. Le Collectif continuera d'assumer pleinement les objectifs qu'il s'est fixés. Aux responsables centraux de l'État, dont vous êtes, d'assumer les conséquences d'une démarche délibérément hostile à une vraie citoyenneté. L'éternelle leçon de l'histoire démontre que votre attitude pourrait hélas ouvrir à nouveau la porte à la violence.
A notre grand regret vous n'agissez pas "pour la Corse" mais contre elle. Vous n'agissez pas pour le bien collectif (ou public) mais contre lui.
Haut de la pageMessieurs,
En 1990, de nombreuses personnes s'étaient rendues à Punta Sperone à partir de la plage du Petit Sperone ... et avaient été accueillies par le Directeur du Golf, des vigiles armés et des molosses.
Le 24 juin 2001, les responsables du golf n'étaient pas visibles mais ils avaient fabriqué à la hâte de petits panneaux indiquant " sentier piétons " et " accès à la plage ". Certes, les panneaux n'étaient pas conformes, le sentier n'est pas " littoral " (servitude de 3m de largeur et longeant réellement le littoral et allant donc forcément jusqu'à la pointe de Sperone) ... mais l' " étape" était sensible.
Le Collectif est donc persuadé que la prochaine fois, donc dès demain, tout sera effectivement en ordre (c'est-à-dire respectant les prescriptions de la loi (L.160.6 et L.160.6.1) et que le " sentier des douaniers " sera effectivement utilisable de Piantarella au phare de Pertusatu.
Un autre effort reste à faire : l'ouverture réelle des accès piétonniers transversaux praticables vers toutes les plages de Piantarella, du Petit Sperone et du Grand Sperone, etc, avec la disparition des barrières magnétiques mais la pose des panneaux réglementaires indiquant les accès publics à la mer.
Un premier petit effort, Messieurs les occupants de ce site que le tribunal a reconnu remarquable et donc inconstructible : rendez concrètement accessible le Domaine Public Maritime car il est la propriété de tous.
Veuillez agréer Messieurs l'expression de notre attachement à notre patrimoine universel et à celui d'un développement maîtrisé et partant durable de notre île. Le Collectif Loi Littoral (33 associations, 7 partis politiques) P.S. : copie à M. le Préfet et M. le Maire de Bunifaziu
Haut de la pageMonsieur le Président,
Au cours de l’émission de France 3 Corse en date du 14 juin 1001 vous avez déclaré " Si l’article 12 vous gêne tant, on peut le retirer".
Nous sommes attachés autant que quiconque dans l’île à l’instauration de la paix et à la promotion de son développement économique.
Toutefois, nous restons vivement préoccupés par l’introduction et l’adoption de l’article 12, L. 4424-10, qui tendrait, s’il était adopté définitivement, non pas à " adapter " mais à jeter à bas les protections édictées par la loi Littoral. Ce texte viderait purement et simplement de son contenu les articles L.146.4 et L.146.6
Nous vous demandons donc, comme vous l’avez proposé, le retrait pur et simple de cet article 12, L. 4424-10 et la réaffirmation, dans le projet de loi définitif, du maintien des trois principes fondamentaux de la loi littoral (accès pour tous au rivage (L.160.6 et L.160.6.1), constructibilité limitée non linéaire (L.146.4), respect de la qualification des espaces protégés (L.146.6 et R.146.6)). Ces principes ne peuvent que faire l'unanimité auprès des Corses attachés à leur patrimoine.
L’histoire a montré que le non-respect de ces trois principes jouait hélas un rôle dans le recours à la violence. Aussi nous vous demandons de veiller au respect scrupuleux des principes énoncés supra et à leur traduction concrète dans le projet de Schéma d’Aménagement et de Développement Durable définitif.
Dans cette attente et dans l’espoir d’une réponse rapide et explicite de votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de notre attachement à notre patrimoine universel, à celui d’un développement maîtrisé et partant durable de notre île, en même temps que l’affirmation de notre considération distinguée.
Pour le Collectif Loi Littoral Michelle Salotti et Gérard Bonchristiani
P.S. : Copie adressée à M. le Président de l’Exécutif et à M. le Préfet
N.B. : Vous trouverez au verso la composition de notre collectif ; il est très important.
Haut de la pageDu 15 au 17 juin prochain, une course off-shore d'engins à moteur naviguant à plus de 250 km/h est prévue dans le golfe de Saint Florent en Corse, au cœur de la zone déclarée sanctuaire pour les mammifères marins par la France, l'Italie et la Principauté de Monaco en 1999.
L'an dernier, la France a ratifié cet accord international par lequel elle s'est engagée à protéger les cétacés de Méditerranée. L'article 9 de cet accord prévoit explicitement l'interdiction des compétitions d'engins à moteur rapides si elles menacent ces derniers.
Cette menace est sans équivoque pour ce qui concerne le Golfe de Saint Florent.
La zone au large du désert des Agriate et le golfe de Saint Florent abritent une petite population permanente de Grands Dauphins (Tursiops truncatus) remarquable puisqu'elle comprend une cinquantaine d'individus soit un quart de l'effectif total présent près de la Corse et près d’un cinquième de tous les grands dauphins recensés au cours de l’été 2000 sur l’ensemble du sanctuaire. Cette population est particulièrement sensible au printemps pendant laquelle a lieu la plupart des naissances.
Les risques importants de collisions avec des engins hyper rapides, le stress, l’impact des intenses émissions sonores de la course, auront des conséquences inacceptables sur ces animaux très menacés, dont les effectifs sont réduits.
Par ailleurs, le parcours de la course off-shore croise à plusieurs reprises la tête d'un canyon sous-marin, zone privilégiée particulièrement fréquentées par de nombreuses autres espèces de cétacés: globicéphales, dauphins de Risso (Grampus) ou cachalots. Etant donné la taille de ces animaux, les collisions potentielles ne sont pas seulement une menace pour les cétacés mais posent aussi de sérieux problèmes pour la sécurité des pilotes.
Face à cet événement, le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, le Préfet Maritime et l’Office de l’Environnement de la Région Corse ont émis un avis extrêmement défavorable. Mais la manifestation a été autorisée, semble-t-il directement par le Premier ministre après une demande expresse de Monsieur le maire de Nonza, tandis que la Collectivité Territoriale ainsi que la ville de Saint-Florent ont fortement participé au financement de la course.
Pour toutes ces raisons, nos associations de protection de l’environnement en Corse rejoignent le Collectif d'Associations de Cétologie et de Conservation de la Nature* qui a précédemment dénoncé cette course préjudiciable aux mammifères marins dans le golfe de Saint Florent et dans le sanctuaire en général.
* Collectif d'Associations de Cétologie et de Conservation de la Nature : CIRCE (Conservation, Information et Recherche sur les Cétacés); CRC (Centre de Recherche sur les Cétacés); Delphinia Sea Conservation; GECEM (Groupe d'Etude des Cétacés En Méditerranée); GREC (Groupe de Recherche et d'Etudes des Cétacés); RIMMO (Réserve Internationale Maritime en Méditerranée Occidentale) ; SCS (Swiss Cetacean Society); SOS GRAND BLEU; WWF-France.
Haut de la pageaujourd’hui … et demain ?
Le 20 juin à 19 heures
Cinéma Bonaparte
Aiacciu
Entrée libre et gratuite
Haut de la pageafin :
Le rassemblement est prévu dès 15 heures 30 sur la plage de Piantarella. La présidente de l’association ABCDE, Vincente Cucchi, prendra la parole au nom du Collectif. Les manifestants se déplaceront ensuite sur le site romain de Piantarella qu’un archéologue expliquera. La marche continuera sur le sentier du littoral jusqu’à la pointe de Speronu, pointe la plus méridionale de la Corse.
Soyons nombreux à Piantarella pour exiger l’application de la Loi Littoral, qui obéit à trois principes :
Le collectif pour la loi Littoral et contre l'article 12 du "Projet Matignon" s'est réuni à Corti le samedi 26 mai. Depuis sa création le collectif n'a cessé de se renforcer et a accueilli la toute nouvelle association Piaghje è Monti de Figari. Il a sensibilisé très largement aux dangers qui pèsent sur notre littoral et a forcé le débat démocratique au sein de la société corse comme au parlement français où les quelques amendements positifs adoptés l'ont été aussi par son action. Composé de 33 associations, 10 mouvements politiques et de nombreuses personnalités, soutenu par plus de 6000 pétitionnaires, sa représentativité est aujourd'hui très grande. Aussi, le Collectif ne saurait être intimidé par qui que ce soit et tient à apporter son total soutien à certains de ses membres récemment agressés. Il est hors de question de laisser se perpétuer des menaces qui n'ont pour seul but que d'essayer d'installer la peur. Notre action continue et elle s'amplifiera dans les semaines à venir. Le collectif a pris note des différents paragraphes de l'article 12 voté mardi dernier par les députés. Il réaffirme son désaccord avec le texte qui met à bas la loi Littoral malgré les amendements apportés. Aussi, le collectif demande la consécration de tous les espaces remarquables existants et une extrême vigilance dans la localisation des nouveaux espaces. Il continue ses actions de sensibilisation et s'adressera sous peu aux sénateurs comme il l'a fait avec les députés. En Corse, nous donnons rendez-vous dans les prochaines semaines à tous celles et ceux soucieux de notre environnement.
Haut de la pagele jeudi 3 mai 2001 à 18h00 Au Centre Culturel Una Volta, Bastia
Une conférence-débat sur les dégazages et les pollutions toxiques en Méditerranée sera animée par
Bruno Rebelle, directeur de Greenpeace France, qui presentera son association.
Salutations Méditerranéennes
Haut de la pageLes représentants du collectif ont exposé les raisons de leur opposition au texte de l'article 12 (voir le site pour explications complémentaires), les dangers qui pesaient sur le littoral corse et demandé que cet article soit supprimé du projet. Une conférence de presse a suivi.
Le message a été reçu "cinq sur cinq" par la délégation parlementaire. Mais des applications suivront-elles?
Le collectif continue a recueillir des pétitions. Celles-ci seront déposées à Paris au cours d'une conférence de presse qui se tiendra dans la capitale en mai, très peu de temps avant le débat parlementaire sur le projet corse.
Haut de la pageConférence de Mr André Paris Géologue indépendant - chercheur à la CRII-Rad
suivie de la projection du film : Tchernobyl : autopsie d'un nuage de Solange Graziani et Jean-Charles Chatard
et d'un débat le mardi 20 mars 2001 à 18h00 à l'amphithéatre des Sciences, Campus des Sciences (Grossetti - Colombo) à Corti
Co-organisé par
l'Université de Corse Pascal Paoli - Faculté des Sciences et Techniques et L'Association U Levante
Haut de la pageLa triste litanie des incendies criminels n’a pas épargné la Corse pendant l’été 2000, avec une circonstance tragique supplémentaire, irréparable : la mort de pompiers et les brûlures gravissimes d’autres professionnels. Après l’émotion, la non-moins habituelle indifférence et l’apathie devant le fléau se sont installées.
L’échec en la matière est consommé comme si la Corse était frappée d’impuissance devant la répétition, pourtant estivale, des sinistres. Les années 90 avaient vu la mise en place d’une politique active de prévention et de lutte dont les résultats étaient manifestes : puis elle a été progressivement abandonnée, sans raison valable pour déboucher sur l’incurie, malgré le dévouement et la compétence des pompiers.
L’Assemblée de Corse avait en décembre 1996, à l’initiative du Conseil Exécutif, proposé une politique de prévention active et passive, remarquable et dont nombre de mesures pouvaient être d’application immédiate. Malheureusement, rien ne fut fait et ceci de manière inexplicable. L’Etat lui-même n’est pas exempt de reproches.
Aujourd’hui, il est impossible de rabâcher les même démarches, d’ânonner les mêmes slogans car le problème est parfaitement connu et les solutions sont éprouvées. Nous ne nous résignons pas à l’échec et à l’invocation de la fatalité car l’enjeu est immense pour les générations futures : il s’agit de la préservation de leur cadre de vie et surtout de leur patrimoine économique. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de mettre en commun toutes nos volontés, de sensibiliser, de conscientiser et de mobiliser la population, de rechercher à cet effet des partenariats avec toutes les forces vives et toutes les organisations (Education Nationale, Parc Naturel Régional, Office de l’Environnement, élus locaux, etc.).
Nous avons récemment demandé solennellement à l’Assemblée de Corse de mettre rapidement en place la politique arrêtée en 1996 afin que l’été 2001 nous épargne, dans la mesure du possible, la tragédie du fléau. Nous pensons que la solution du problème passe par l'application de ces mesures préventives et est dans la conscience et la volonté de chaque Corse : notre démission face aux incendiaires serait criminelle. Nous appelons le peuple à en porter témoignage en manifestant le Samedi 3 mars 2001, à Corte, à 14h30, Place Paoli. Vinite numerosi chi a Corsica aspetta.
Les signataires : Le Collectif anti-incendies, l'intersyndicale des pompiers de Haute-Corse, le syndicat CGT de l'ONF, le syndicat des sapeurs forestiers
Contact : Vergogna à tè chì brusgi a terra - 20225 Feliceto - fax 04.95.61.79.59 -
Haut de la pageLes estimations d’augmentation du trafic routier au cours des prochaines années justifieraient, selon la Collectivité Territoriale de Corse, la réalisation d’un nouvel axe autoroutier en Marana-Casinca. S’il est exact qu’aujourd’hui il arrive que la R.N. soit très encombrée, cette réalisation est-elle pour autant justifiée ?
Une autoroute, car c’est bien de cela qu’il s’agit, "mangerait" de grandes superficies de terres à fortes potentialités agricoles, terres rares en Corse, pourrait perturber l’alimentation des nappes phréatiques de ces deux plaines et, en fin d’été, entraîner la pénétration du biseau salé vers l’intérieur des terres, avec de graves conséquences sur l’alimentation en eau. Elle constituerait également une barrière paysagère très inesthétique.
De surcroît, le projet est situé en partie dans une zone inondable, présente des courbes inexplicables , sauf à expliquer qu’elles épargnent certaines propriétés (bien choisies ?), ne possède que qu’un nombre très limité de sorties, coûterait beaucoup plus cher que le tracé n°1, entraînerait un manque à gagner des commerçants qui ont été incités à s’installer sur le tracé actuel. Quant aux estimations d’augmentation de trafic, elles ne reposent sur aucune base sérieuse.
L’axe actuel Casamozza-début de la quatre voies peut être élargi (les expropriations ont eu lieu il y a plusieurs années et on ne sait pourquoi ce tronçon n’a pas été élargi comme les portions de la RN 193 plus au nord).
Des améliorations pourraient être apportées partout (installations de franchissements supérieurs comme cela se fait partout ! sauf dans l’île). Enfin, si la voie ferrée était beaucoup plus attractive la route le serait moins. Ne serait-il pas beaucoup plus judicieux d’injecter de l’argent dans la continuation de la voie ferrée au moins jusqu’à Folelli dans un premier temps (et plus loin ensuite). Des horaires bien adaptés et des wagons confortables entraîneraient sûrement une réelle diminution des trop nombreux accidents de voiture enregistrés tous les ans sur cette route.
Qu’on ne s’y trompe pas. Ce projet de voie rapide n’est que le début d’une grande quatre voies (autoroute) Bastia-Bonifacio, envisagée dans tous les schémas d’aménagement publiés, et prévue au niveau européen comme un axe Europe du Nord Sardaigne. Ce n’est pas un projet "pour la Corse".
Haut de la pageafin que soient enfin concrétisées les actions en matière de prévention des incendies.
Aujourd'hui des familles sont dans le deuil, des pompiers souffrent toujours dans leur chair. Le désastre écologique et économique est toujours évident et pour longtemps.
Le Collectif anti-incendies appelle tous les acteurs du terrain (professionnels, associatifs), les élus locaux, la population à le rejoindre pour faire de cette journée une journée de sensibilisation et d'action citoyenne.
Contact : Vergogna à tè chì brusgi a terra - Feliceto - 20225 Muro
Haut de la pageLe collectif pour la "loi Littoral" qui comprend quinze associations de protection de l'environnement et de très nombreux mouvements politiques, tient à vous faire parvenir ses remarques et ses craintes à propos du chapitre consacré à l'aménagement du territoire du texte (projet de loi) élaboré dans le cadre des accords de Matignon.
Le "projet Matignon" prévoit une possible "adaptation" de la loi Littoral sur trois points. Nous avons récrit deux de ces trois points, ci-dessous, en italique, puis transcrit et souligné le texte de la loi de 1986 et, en dernière partie, nous vous soumettons nos commentaires.
"a) fixer, en lieu et place du décret prévu à l¹article L.146-6, la liste des espaces naturels remarquables". Le décret de cet article fixe en effet la liste des espaces et milieux à préserver (dunes, landes côtières, plages et lidos, forêts et zones boisées côtières, îlots, zones humides, zones de conservation des oiseaux sauvages, etc. Ces espaces sont préservés, c'est-à-dire inconstructibles. La loi Littoral interdit l¹urbanisation des "espaces remarquables". Ces espaces sont déjà cartographiés (cartes patrimoniales de la DRAE/DIREN, zones Natura 2000, ZNIEFF ...) et la cartographie a été établie à partir d'informations fournies par des autorités scientifiques. Ce paragraphe indique que ces espaces sont remis en cause. La liste des espaces remarquables ne saurait être du seul ressort des élus ou du représentant de l'État. Elle ne peut et ne doit résulter que des évaluations scientifiques, déjà opérées. Pourquoi cette remise en cause de la liste des espaces remarquables? Que sous-entend-elle? L¹adaptation permettrait-elle de "déclasser" ces espaces ? Les élus pourraient alors (au gré des clients?) décider de les rendre constructibles du point de vue de cet article de loi ?
c) définir, en adaptant les dispositions du 1 de l'article L 146-4 du code de l'urbanisme, dans certains espaces, les règles d¹extension de l¹urbanisation prenant en compte les particularités locales; Le 1 de l'article L 146-4 dit que l¹extension de l'urbanisation doit se réaliser soit en continuité avec les agglomérations et villages existants, soit en hameaux nouveaux intégrés à l'environnement. Si une adaptation est demandée, cela doit signifier que l¹on veut pouvoir urbaniser des zones totalement vierges sans que cela soit des hameaux nouveaux.
____________________ En reliant a) et c) l'adaptation peut être ainsi traduite : Les espaces remarquables du littoral de la Corse, aujourd'hui totalement vierges de construction, pourraient être rendus constructibles.
Exemples de sites actuellement classés "espaces remarquables" : Canettu, La Testa, Rundinara, Palumbaghja, Nonza, Barcaggiu, Tuara, Piantarella, Ostriconi, Saleccia, etc, etc.
Ainsi, le vote de cette "adaptation" de la loi Littoral permettrait d'offrir le littoral aux gros investisseurs peu sensibles à l'environnement et aboutir à la privatisation des rivages.
Pour le Collectif, la possible "adaptation" de la loi Littoral, par la Collectivité de Corse pourrait prévoir :
- Au-delà de la bande des 100 m pourront être réalisés les équipements publics liés à l'accueil du public et la gestion raisonnée des plages ou des sites, y compris sur les terrains du conservatoire, à la condition impérative que les réseaux d'assainissement précèdent les réalisations.
- Par ailleurs pour compenser le manque à gagner (en terme fiscal et électoral) des communes qui ont préservé leur littoral, par rapport à celles qui l'ont urbanisé, on pourrait instaurer une compensation financière. Elle consisterait par exemple dans le reversement d'une partie du produit de la taxe sur le foncier bâti de la commune qui a bétonné au profit de celle, voisine, qui a protégé et au profit de celles situées au delà des crêtes qui dominent la mer. Cela n'est pas basé uniquement sur une solidarité intercommunale entre voisins mais sur le fait que les habitants des parties densifiées du littoral bénéficient des zones vertes situées sur les communes voisines. L'attraction des communes développées est accrue par le voisinage des communes qui ne le sont pas. Il est donc équitable qu'il y ait une compensation.
Une partie des sommes allouées au titre du "rattrapage" devrait être consacrée à :
- la délimitation de la totalité du D.P.M. (dans les cinq ans) et, en même temps,
- la création du sentier du littoral (sentier des douaniers) sur la totalité de l'île et ses connections avec les autres sentiers de l¹île,
- la création des sentiers perpendiculaires (article L 166 qui définit les accès libres et gratuits au rivage).
"L'adaptation" de la loi Littoral ne peut, selon le collectif, sauf à dénaturer l¹esprit de cette loi, modifier l¹article L146.6 et R 146.1 et l'inconstructibilité des espaces remarquables, l'article L 146-4-1 et le maintien de l'existence de la bande inconstructible des 100 mètres.
Nous voulons croire, Mesdames et Messieurs, que vous ne voterez pas cette partie du texte de loi, que vous ne dénaturerez pas la "loi Littoral", que vous ne livrerez pas nos rivages à des "prédateurs" et nous vous prions d'agréer, Mesdames, Messieurs, l'expression de nos sentiments écologiques les meilleurs.
Haut de la pageL'enquête publique relative à la délimitation des zones inondables sur la commune de Corte se termine le 17 novembre. U Levante y a participé et a transmis ses observations à Mme le Commissaire Enquêteur.
Dans le dossier soumis à enquête la lisibilité des cartes n’est pas très bonne.
Sur les cartes, dans la vallée de la Restonica, la limite des zones inondables n’englobe ni l’hôtel Colonna (partie chambres), ni l’hôtel " La Glacière ", alors que les terrasses sur lesquelles ils sont construits sont, selon notre association et l’hydrogéologue, non seulement inondables mais ont déjà été inondées. Ces deux hôtels, bien qu’ayant érigé des murs de protection en amont des bâtiments ont été évacués le 6 novembre dernier. Cette crue n’était pourtant pas exceptionnelle. Même si elle a emporté des planches du pont de Chjarasgiolu, elle n’a pas atteint les rails en fonte du pont situé juste au-dessus de la prise d’eau de Tuani, rails qui ont été tordus par la crue de 1992 et qui sont toujours visibles. U Levante s’étonne donc très fortement de la cartographie proposée et demande que les parcelles occupées par ces deux hôtels soient classées en zone inondable.
Sur la carte, la zone inondable couvre une partie du camping de Tuani. Elle n’est cependant pas conforme à la réalité. Le 6 novembre 2000, la crue est passée au sud-est du restaurant (entre celui-ci et la montagne). U Levante demande donc le classement de tout le camping de Tuani en zone inondable.
La carte classe d’autres parcelles, dont celle du CROUS (Caraman), en " risques forts ". Les torrents méditerranéens que sont l’Orta, le Tavignanu et la Restonica ont démontré par le passé qu’ils pouvaient tuer. Il est donc primordial d’établir correctement une cartographie exacte. Les événements pluvieux observés récemment ne doivent pas être considérés comme exceptionnels. Compte tenu des caractéristiques physiques des bassins versants et des changements climatiques prévisibles et annoncés, ils seront de plus en plus fréquents.
Haut de la pageParce que les Bouches de Bonifaziu sont une zone battue de vents violents souvent imprévisibles, parsemée d'innombrables écueils et dont la dangerosité est avérée, de temps immémorial. En témoigne la tragédie de la Sémillante en 1855, Parce que elles sont au coeur du Parc Marin International, au statut incompatible avec toute source de pollution qu'elle soit terrestre ou marine,
Parce que les Bouches ne constituent en rien un passage obligé pour les navires dangereux et qu'il leur est possible d'emprunter, à l'aller comme au retour, une route plus sécuritaire en contournant le sud de la Sardaigne comme cela était le cas jusqu'en 1986. Qu'en ces conditions elles ne peuvent être qualifiées de détroit international,
Parce que ces bateaux constituent un péril mortel et un risque permanent de marée noire qui, si elle se produisait, provoquerait une catastrophe écologique et économique sans précédent pour les îles de Corse et de Sardaigne et pour les littoraux voisins.
Parce que le transit de ces navires constitue, en raison même de la dangerosité du passage emprunté, une entorse permanente sinon une injure aux droits vitaux des peuples et ce pour le seul profit généré par l'or noir et ses pétrodollars,
Parce que ce transit méconnaît les plus élémentaires principes de précaution édictés par les lois et règlements des organismes européens et internationaux, la France et l'Italie ont interdit à leurs navires d'y transiter et ce depuis 1993,
Parce que nonobstant toutes les précautions actuellement prises et non négligeables (sémaphore de Bonifaziu, rails de circulation, identification des cargaisons transportées), sans préjudice des recommandations préconisées par l'Organisation Maritime Internationale elle-même, étant donnée la dangerosité des lieux transités, même les navires dotés de doubles parois ou de double fond ne sauraient nous prémunir d'une catastrophe programmée,
Parce que les assemblées territoriales de Corse et de Sardaigne et leurs offices de l'environnement ont, à diverses reprises, réclamé l'interdiction de passage des navires dangereux,
Pour toutes ces raisons, dont chacune est suffisante, nous, manifestants de toutes origines, de toutes professions et de toutes nationalités, élus et autorités scientifiques et morales, réunis à ce jour, Exigeons des autorités internationales (O.M.I) qu'il soit mis fin dans les délais les plus rapides et en tout état de cause avant la fin de l'an 2000, de manière irrévocable et irréversible, au transit des pétroliers et autres navires transportant des produits dangereux, dans les Bouches de Bonifaziu.
Haut de la pageDepuis de nombreuses années, notre ami et adhérent Gérard Alfonsi lutte, dans son village, contre la divagation d'animaux malfaisants. Il a vainement alerté les autorités compétentes : mairie, gendarmerie, sous-préfecture, préfecture, D.D.A.S.S., services vétérinaires, justice et multiplié les procédures. Sans résultat.
Quotidiennement, sa vie et ses biens sont menacés. L'inaction des uns, le laxisme des autres, l'inertie générale et la non-application de la loi conduisent à une appropriation du territoire par des animaux divagants tandis que leurs propriétaires sont confortés dans leur irresponsabilité par la totale absence de sanction. Or, qui est chargé de faire respecter la loi? Maire, gendarmes, sous-préfet, D.D.A.S.S., services vétérinaires, procureur de la République, etc.
Las de les solliciter en vain, Gérard a commis un acte grave : il a abattu, dans sa propriété, des animaux qui le menaçaient directement. U Levante comprend ce geste comme celui du désespoir et constate avec amertume l'absurdité de la situation qui transforme une victime en délinquant, alors que les véritables responsables échappent à toute sanction.
Constat hélas banal, mais d'autant plus amer que cet état de fait n'existe que parce que la loi n'est pas appliquée par ceux qui en ont la charge et dont c'est la mission. U Levante en vient donc à poser la question suivante : faut-il considérer qu'il y a délit de complicité passive - avec récidive - entre les véritables délinquants et les services dits "compétents", dans la mesure où ils n'interviennent pas pour faire cesser la divagation - sur les routes, les décharges sauvages, dans les cimetières - alors qu'elle perdure depuis des années?
Question subsidiaire : quand la rubrique des faits divers, et hélas parfois la rubrique nécrologique, rendent compte des accidents, souvent mortels, liés à la divagation des porcins ou des bovins, n'y a-t-il pas complicité de meurtre?
Haut de la pageOui, U Levante est favorable au projet de classement du Défilé de la Scala mais seulement du Défilé. L'association émet un avis défavorable sur le reste du projet, à savoir les 6 000 hectares allant jusqu'à la ligne de crêtes.
L'association se fonde sur deux aspects d'un classement: un intérêt écologique bien sûr, mais également économique puisque le classement d'un site, s'il est assorti de contraintes, permet d'obtenir des moyens de gestion, et donc rend possible un développement. Par exemple, des aménagements paysagers, routiers ou pédestres (sentiers), la restauration du bâti, l'enfouissement de lignes électriques ou l'élimination des ordures ménagères... toutes choses que les communes n'ont pas les moyens d'assumer ainsi qu'en témoignent les dégradations actuelles de nos sites.
Par ailleurs, un classement n'est nullement définitif (un site peut être "déclassé" à tout moment ou subir des modifications de son périmètre de classement).
Enfin, les activités humaines, agro-pastorales ou autres n'y sont nullement "gelées" puisque le Code de l'Environnement prévoit que les travaux d'exploitation courante des fonds ruraux et d'entretien normal des constructions s'effectuent en site classé sans autorisation.
Le projet de classement suscite de vives inquiétudes dans le Niolu. Certains craignent de devenir une ''réserve d'lndiens"; leur attitude récente prouve qu'ils peuvent être une "réserve de citoyens" actifs, responsables, soucieux de I'intérêt général. L'étape fondamentale est l'information. C'est la base d'une réflexion sereine sur la responsabilité de chacun dans la gestion maîtrisée du patrimoine à transmettre. C'est ainsi que les générations futures hériteront d'un site valorisé et non d'une terre vouée à l'encan ou, pire encore, à l'abandon.
Haut de la pageLe 8 juillet 2000, la Coordination des associations de protection de l'environnement de l'extrême sud appelle à manifester pour que "E Bocche" soient enfin interdites à tous les navires transportant des matières dangereuses, quel que soit leur pavillon.
L'instauration d'un rail a été un progrès, mais il est très insuffisant.
Les plages de L'Osari et de l'Ostriconi viennent d'être touchées par un dégazage sauvage. Mais qui sait que ce dernier a également souillé le littoral des Agriate et les plages du Loto et de Saleccia, cette dernière nettoyée par l'armée? Des paquets de goudron sont encore collés sur les rochers immergés. La catastrophe de l'Erika est là pour rappeler l'inefficacité des moyens actuels de lutte contre les arrivées de pétrole sur les côtes et la dangerosité de certains produits.
Tout doit être fait pour qu'un navire ne puisse s'échouer sur les côtes corses. Il faut aller le dire à Bunifaziu le 8 juillet.
Haut de la pageSuite au communiqué de Monsieur P. paru dans la presse attaquant l'un des porte-paroles du collectif pour la loi Littoral, U Levante proteste énergiquement et rappelle à Monsieur P. que Gérard Bonchristiani ne peut en aucun cas être accusé de diffamation parce qu'il n'a diffamé personne (ce n'est pas dans les habitudes du collectif) et que nous sommes très nombreux à pouvoir en témoigner.
Si l'un d'entre nous est attaqué c'est l 'ensemble des adhérents du collectif qui est attaqué et qui donc fera face. La solidarité pour nous n'est pas un vain mot.
Pour l'association U Levante
La Présidente : Michelle Salotti
L'école de A Riventosa lance une souscription pour un CD Canti zitellini. Le CD est de très grande qualité et devrait connaître le même succès que celui de "E Cardelline". Il sera disponible début juin. On peut le réserver à l'associu Girascola, 20250 A Riventosa en joignant un chèque de 100 francs ou en téléphonant au 04.95.47.06.75.
L'école a aussi un e-mail :
Ciriola@wanadoo.frVoici une des chansons (et sa traduction) A MUNTAGNA
A muntagna m'ha dettu sta mane Collaneti ne quì, ti prisenteraghju a mio famiglia È tutti quelli chi campanu qui. Piglia u stradunettu Chi longa u Tavignanu È viaghja, viaghja A mezu à scopa, muchji, baghi rossi è erba barona. Feghja u falchettu Chi passa sopra u pinzu biancu di neve Facenu festa pè tè a trizina, u merlu è a capinera. Sottu à u faiu, a lefra ghjoca cù i cignalotti A bellula cù i mufrini facenu una partita di china Mentre a mufra staccia a farina castagnina. Sottu à i larici, i grilli si sò stallati pè fatti un cuncertu. E furmicule cum'è sempre mettenu da cantu E cigale, elle, facenu u contra cantu. Eccu, cunnosci guasi tutta la mio famiglia ; Colla quand'è tù voli Porta puru quale lu ti pare. Fora di quelli chi mi zinganu focu. O si nò mai più ùn ci puderei turnà. SCOLA Dl A RIVENTOSA
LA MONTAGNE
La montagne m'a dit ce matin : monte je te présenterai ma famille et tous ceux qui vivent en montagne. Prends le sentier qui longe le Tavignanu et chemine au milieu de la bruyère, des cistes, des arbousiers et du thym de Corse. Regarde l'épervier qui passe au-dessus du sommet enneigé. La grive Draine, le merle et la mésange te feront fête. Sous le hêtre, le lièvre joue avec les marcassins, et la belette fait au loto avec les jeunes mouflons tandis que la mouflonne tamise la farine de châtaigne. Sous les pins laricio, les grillons se sont installés pour un concert. Les fourmis, comme d'habitude, engrangent toujours et les cigales, elles, font un contre-chant. Voilà, tu connais pratiquement toute ma famille. Monte quand tu veux et viens avec qui tu veux. Sauf avec les incendiaires. Sinon tu ne pourras jamais plus revenir.
Haut de la pageLa Corse dispose d'un patrimoine d'une incomparable beauté et d'une inestimable richesse. Etre dépositaire d'un patrimoine d'une aussi exceptionnelle beauté et d'une aussi incomparable richesse excite les convoitises, aiguise les appétits de promoteurs de tout poil, soucieux de s'approprier ce fantastique potentiel touristique à d'uniques fins spéculatives.
Et c'est bien pour cela que notre île toute entière, et l'Extrême Sud en particulier, sont devenus terres d'enjeux. Ce n'est pas nouveau. Voilà plus de trois décennies que des banques, de grands groupes financiers (AXA, Lefèvre, Dewez pour ne citer qu'eux) se sont rendus acquéreurs d'espaces remarquables souvent protégés et à priori inconstructibles. Ils les ont acquis à bas-prix. Dans les années 60, les 130 hectares du superbe domaine de Sperone-Piantarella l'ont été à raison de 1F le m2. Or qui ne sait qu'aujourd'hui que l'île de Cavallu est devenue une enclave nourrie de capitaux douteux? Elle a échappé à toutes les règles édictées en matière d'urbanisme avec l'active complicité des services de l'état et des municipalités de Bonifacio. Si lointains ne sont pas les temps où il était même difficile d'accoster librement, autrement que sous l'oeil de vigiles en armes. Il a fallu se battre pour qu'il n'en soit plus ainsi.
De tous temps, à leur honneur, les Corses se sont dressés quasi unanimes contre les prédateurs et les pollueurs : en témoignent les luttes remarquables contre les boues rouges ou le projet de stockage des déchets radioactifs dans le massif de l'Argentella. S'ils ont reculé, les vautours n'ont pas renoncé. Plus que jamais les sites de l'Extrême Sud, et sans doute bien d'autres, excitent la boulimie des investisseurs d'autant que les coûteuses mais nécessaires infrastructures réalisées sur fonds publics (ports, aéroports, barrages, routes) ont davantage encore aiguisé leurs convoitises. Les évènements qui, pendant plus d'un quart de siècle, ont secoué l'île, la violence pour ne pas la nommer, ont pu servir de bouclier contre l'accaparement et la privatisation de nos rivages. Ces temps ne sont plus.
Aujourd'hui certains envisagent à nouveau de construire un très gros complexe touristique sur le site de la Testa Ventilègne dans la baie de Figari. Le groupe AXA y possède toujours un vaste domaine de 800 hectares sur un site protégé, vierge encore de toute construction. Ce site étant inconstructible, la multinationale n°1 mondial de l'assurance souhaite le revendre au Conservatoire du littoral, qui souhaite l'acquérir. Mais il y a un hic et il est de taille, ce sont des visées privatives qui y font obstacle.
Après les révélations faites par l'association ABCDE, est-il concevable qu'aucune réaction ne soit venue des services de l'état, des élus communaux ou territoriaux sur les projets qu'aurait concoctés M. Guelfi à Bonifacio, auquel viendraient prêter caution et main forte François Santoni, Jules Filipeddu et autres si l'on en croit un récent numéro de Paris-Match? M.Guelfi affirmerait pouvoir attirer les capitaux américains et être le seul à même de pouvoir obtenir un consensus sur ses projets faramineux. Il ne s'agit rien moins que de creuser le goulet de Bonifacio jusqu'aux confins de l'Orenaggio, ce qui induirait la disparition de l'hôpital pour ne citer que lui. S'y ajouteraient le percement d'un tunnel à l'entrée sud de la ville et la réalisation d'un très vaste parking souterrain.
On voudrait également édifier sur la zone de Canetto, près d'un étang protégé, 400 bungalows-mini-villas de location, sans préjudice de 50 lots à bâtir, assortis d'un centre commercial et d'un hôtel 4 étoiles, alors qu'une récente décision du tribunal administratif de Bastia a confirmé l'inconstructibilité de la zone. Est-il pensable que cela ne concernerait ni la municipalité ni l'état? On croît rêver. Et pourtant tout le monde se tait.
En aval de la boucle de Palumbaghja ou sur la côte bonifacienne, des tentatives de déclassement de certains espaces protégés de notre littoral sont faites en catimini pour permettre qu'on édifie des constructions. On permettrait que s'édifie sur la pointe de la presqu'île de Palumbaghja un hôtel quatre étoiles de 700 m2 sur l'emplacement de la demeure de l'ex roi des Belges, demeure construite sans permis il y a plus de trente ans. Au nom de quelle loi, de quel règlement d'urbanisme peut-on rebâtir sur un lieu ultra-protégé? Comment peut-on obtenir un permis de construire dans ces conditions? Qu'à cela ne tienne, avec la bénédiction du maire de Porti Vechju et des services de l'état, on modifiera le zonage et l'on pourra construire ce que l'on voudra. Singulière adaptation de la "loi Littoral".
Et que l'on nous explique comment ici comme à Figari (Testa), priorité ne pourrait être donnée au Conservatoire du Littoral?
Eh bien, dût-on nous censurer, tenter d'occulter notre message, nous ne nous tairons pas. Prenons garde à ne pas perdre nos rivages de manière irréversible. La loi Littoral est et demeure une excellente loi pour la Corse et elle doit y être appliquée car elle est garante de l'intérêt général. Nous demandons à tous les acteurs de la société, élus, organisations, partis, syndicats, personnalités du monde économique, social et culturel, de venir renforcer le collectif qui demande son application. Quand nous n'aurons plus que nos yeux pour pleurer sur une terre perdue de manière irréversible, il sera trop tard. Que chacun garde présentes en sa mémoire les célèbres paroles du pasteur Nemeyer prononcées en des heures sombres de l'Histoire du monde : "Quand ils sont venus arrêter les juifs, je n'ai pas protesté, je n'étais pas juif. Lorsqu'on a arrêté les communistes, je me suis tu, je n'étais pas communiste. Lorsqu'on a arrêté les catholiques, je n'ai pas protesté, je n'étais pas catholique. Lorsqu'ils sont venus m'arrêter, il n'y avait plus personne pour protester". Méditons ces terribles paroles, brisons la chape de plomb. Sinon, quoi que soit son devenir institutionnel, il y aura pour la Corse, à n'en pas douter, des lendemains qui déchantent. Mais qu'en pensent tous les princes qui prétendent nous gouverner?
Associations : Pour le Libre Accès aux Plages et la Défense du Littoral, U Levante, Vergogna à tè chì brusgi a terra, Protection de la Nature du Nebbiu, Le Poulpe, ADRE, A Voce di U Misincu
Pour cause de mauvais temps, ce rassemblement a été reporté à une date ultérieure que nous ne manquerons pas de vous communiquer! Voici le communiqué initial :
L'association U Levante et le Collectif pour l'application de la "loi littoral" en Corse, donnent rendez-vous (à San Fiurenzu pour la merendella du lundi de Pâques) à tous leurs sympathisants et à tous ceux qui veulent que le Domaine Public Maritime continue à être la propriété de tous, que le littoral reste libre d'accès, que les sites remarquables soient préservés du béton, que le chemin du littoral, prévu par la loi, devienne une réalité. Soyons nombreux, en famille, sur la plage de La Roya le lundi de Pâques à partir de midi pour demander que la " loi Littoral " soit enfin appliquée en Corse, pour un avenir meilleur à assurer à nos enfants.
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