Communiqués

14 décembre 2010

Enquête Publique actuelle (elle se termine le 17 décembre): commune de CONCA

Un permis de construire a été demandé le 21 juillet 2010 par Monsieur P.B. demeurant à Aix en Provence pour un ensemble immobilier (une résidence de tourisme de 175 logements), sis à Favona, commune de Conca, dans les espaces proches du rivage, sur environ 10 hectares de terres boisées.

Favone

Ce très gros projet, actuellement en enquête publique, est illégal à plus d’un titre :

1 - Il dans les espaces proches du rivage. Les 175 logements, essentiellement à vocation de résidences secondaires, ne peuvent être regardés comme une extension limitée de l’urbanisation, au sens des dispositions du II de l’article L. 146-4 du code de l’urbanisme.

Ce projet ne respecte pas non plus le Schéma d’aménagement de la Corse de 1992 toujours en vigueur qui prescrit que « l’urbanisation littorale, en dehors des agglomérations et villages, demeure limitée ».

2 - Ce projet est localisé dans un secteur d’urbanisation diffuse, au milieu d’un espace encore boisé et traversé par un ruisseau.

Or l’article L146-4-I interdit toute nouvelle construction même en continuité avec d'autres constructions, dans les zones d'urbanisation diffuse éloignées des agglomérations. Cette disposition est de surcroît renforcée par le Schéma d’aménagement de la Corse de 1992.

3 - Ce projet qui accueillera environ 500 personnes à lui seul ne satisfait pas non plus à la notion de « capacité d’accueil » de la loi littoral. Puisque la commune possède 1015 habitants permanents, que le pourcentage de résidences secondaires atteint déjà 62% (statistiques INSEE de 2007 pour l’ensemble du territoire communal), ce pourcentage atteindra environ 80% si cette construction est réalisée : la « capacité d’accueil » de la commune sera donc largement dépassée.

Il est prévu de le raccorder à la station d’épuration de Santa Lucia di Porti Vechju, distante de plusieurs km, ce qui nécessitera des postes de relevage qui peuvent tomber en panne…

Ce type de projet participe à la banalisation d’une côte, jusqu’alors appréciée avec juste raison pour sa grande qualité paysagère naturelle. Les constructions massives seront très visibles et l’impact visuel particulièrement fort en raison des « barres » alignées. Ce projet s’inscrit dans la vision d’un urbanisme débridé pour le seul profit de la spéculation immobilière qui se généralise de façon prédatrice partout en Corse.

Collectif pour l'application de la loi Littoral en Corse

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