La Commission Locale d’Information et de Surveillance (CLIS) de la « décharge » de Talló a été réunie le 7 décembre. U Levante s’est rendu sur le site d’enfouissement des 90 000 tonnes annuelles de déchets produits par 120 000 (environ) résidants corses.
Les casiers, dans lesquels sont déversées les ordures, sont creusés dans une formation géologique argileuse. Les fonds des casiers sont imperméabilisés par un géotextile à bentonite surmonté par des membranes étanches et soudées qui recouvrent également les parements du casier. Les ordures sont placées par couches puis recouvertes de terre. A Talló, il n’y a pas d’envol de nos déchets. Les eaux de pluie qui percolent les ordures et les « jus » produits par les fermentations sont recueillis dans une très grande cuve et réaspersés sur les ordures. Le cycle des eaux polluées fonctionne donc en circuit fermé. Les eaux pluviales non contaminées sont stockées à part dans un autre bassin.
Les gaz sont recueillis par des puits, collectés et brûlés à très haute température. En 2006, la chaleur des torchères permettra une récupération d’électricité.
Un très réel problème d’odeurs persiste. L’exploitant espère que ce problème sera résolu en mai 2006 grâce à une amélioration du traitement des gaz et à l’arrêt de la réception des boues issues de stations d’épuration.
Au moment où on débat encore de la future unité régionale qui recevra les ordures de toute la Corse, et alors que sur l’ensemble de l’île, la fermeture et la réhabilitation des décharges non autorisées, qui auraient dû être effectives au 31 décembre 2005, n’ont pas été réalisées, U Levante souligne la gestion exemplaire de ce site de Talló que nombre de Corses devraient aller voir.
Haut de la page