Le Collectif pour la Loi Littoral regroupe plus d’une vingtaine d’associations de protection de l'environnement et de mouvements politiques de Corse.
Le Collectif a décidé d’intervenir pour affirmer, une fois de plus, son engagement pour la défense de la loi, de la réglementation et des décisions judiciaires. Un courrier a été adressé dans ce sens au Préfet de Corse et au Maire de Lecci à propos de Saint-Cyprien. Le Collectif tient aussi à souligner son attachement au respect des gens et aux pratiques démocratiques.
Le Collectif défend la loi Littoral, qui est une loi comme celles dont se sont dotés la plupart des pays du monde pour préserver leurs côtes, leurs paysages et la nature contre la destruction systématique des sites de bord de mer que peuvent générer la spéculation ou une fréquentation excessive et incontrôlée.
La loi Littoral permet de construire en extension des constructions existantes et permet aussi de créer des hameaux nouveaux s’ils sont intégrés à l’environnement. Mais elle protège les sites et les espaces remarquables contre le mitage et elle interdit les constructions dans une zone de cent mètres en retrait du littoral.
Si l’on continuait à construire sur le littoral en Corse autant qu’on l’a fait durant les trente dernières années, il est évident que, pour les générations futures, les chances de bénéficier de l’environnement somptueux de notre île seraient définitivement compromises. Un développement dans le respect strict de la loi Littoral est le seul développement durable qu’il convient de garantir. Le développement économique doit passer par des projets autres que la consommation organisée de résidents saisonniers.
C’est pourquoi le Collectif a décidé de manifester publiquement sa solidarité avec l’association ADISC qui agit dans le même esprit dans la baie de Saint-Cyprien pour la protection du littoral dans la zone du lac marin. L’ADISC défend la loi et les propriétaires privés, ou en indivision ou en copropriété, dans la stricte application de leurs droits, en particulier dans l’affaire dite de la société Love Beach. L’exploitant de cet établissement s’obstine en effet à accaparer une partie du littoral, une partie du domaine public maritime ou encore des accès partagés, pour son profit personnel.
Le Collectif dénonce ces agissements et par ailleurs tout ostracisme, que ce soit à l’égard des Corses de souche, à l’égard de la population installée de longue date, à l’égard des nouveaux habitants de l’île ou à l’égard des vacanciers habituels ou de passage. Tous méritent le respect de leur personne et de leurs droits, quelle que soit la catégorie à laquelle ils appartiennent et quelle que soit la couleur de leur peau.
Pour le Collectif,
Michelle Salotti, porte-parole
Vincente Cucchi, Georges Mattei, Jacques Deleuze