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A l'appel des organisations dont la liste est jointe en bas de page, 1500 personnes ont manifesté le 8 juillet 2006, derrière quatre banderoles :
Deux discours ont été prononcés devant la préfecture et la C.T.C. les voici :
La bataille pour la préservation du littoral de la Corse a commencé il y a bien longtemps ! C’était, en effet, il y a 50 ans, au moment des premières acquisitions, portant sur de très vastes surfaces, sur de très longs linéaires côtiers : les Agriate, Palumbaghja, la Testa Ventilegna… 50 ans, déjà !
En Corse, comme partout ailleurs, le littoral attire de plus en plus de monde. Le tourisme, l’agriculture, la pêche, l’aquaculture, les activités liées à la navigation, la conservation et la valorisation du patrimoine naturel… se disputent cet espace privilégié. Cela génère d'importants conflits.
La loi Littoral est née en 1986 en réponse à ce phénomène touchant toute l’Europe. Elle repose sur deux grands principes :
La Corse, île encore préservée, est très attractive … et aujourd’hui elle attire les plus nantis, qui ont jeté leur dévolu sur Elle, après la Côte d’Azur et la Riviera.
Le scénario est toujours le même et Cavaddu en est la parfaite illustration.
Il suffit :
- de prendre un coin paradisiaque, entouré d’un espace naturel exceptionnel,
- de le faire acheter par une S.C.I. qui obtiendrait quelques permis de construire illégaux pour quelques villas de très haut de gamme, avec, bien sûr, la complicité d’un maire et d’un préfet.
Ainsi, on a créé un joyau pour milliardaires dans un écrin vert et on a sanctuarisé un lieu … pour des gens très fortunés.
Ensuite, il faut bien, pour les promoteurs immobiliers d’un tel projet, rentabiliser l’espace au maximum ! Qu’à cela ne tienne … on édifierait alors d’autres constructions et un port…. bien inutile!
L’écrin, qui n’était qu’un atout de vente, est sacrifié : les eaux usées non traitées pollueraient la réserve naturelle. Adieu le bel écrin !
Pour les promoteurs immobiliers, l’espace remarquable a été une source de profits et cela, seul, comptait. Pour la Corse, Cavaddu est aujourd’hui en partie une friche touristique : c’est donc une terre perdue !
Ce qui s’est passé sur la petite île de Cavaddu est aujourd’hui envisagé pour la totalité de la grande île qu’est la Corse. Tout le littoral est directement concerné par ce phénomène et ce sont bien les espaces remarquables qui sont les plus menacés. C’est normal, ils sont les plus beaux, donc les plus convoités. Et, hier comme aujourd’hui, certains projets sont aussi soutenus par des Corses … car la préservation du littoral n’est pas la priorité de quelques élus de l’île. Le PADDUC, le Plan d’Aménagement et de Développement DUrable de la Corse, est un document très important, indispensable et déterminant, car il engagera l’avenir de l’île pour de très nombreuses années. Malheureusement, ce PADDUC est rédigé, pour le compte de l’Exécutif de la C.T.C., par les mêmes élus et les mêmes juristes, auteurs en l’an 2000 de l’article 12 du projet Matignon. Article qui, rappelons-le, remettait en cause, et rendait donc constructibles, des espaces remarquables.
La vision de l’avenir de l’île de ces élus n’est pas la nôtre !
Aujourd’hui, les espaces remarquables sont cartographiés par des scientifiques. Leur prise en compte intégrale est une nécessité. Les dangers de privatisation des rivages sont immenses. La perte de ce patrimoine collectif est imminente si un important mouvement populaire ne s’y oppose pas une fois de plus.
Avant-hier, nous avons sauvé la Testa Ventilegna , les dunes de l’Ostriconi, l’Acqua Tignese et Barcaghju, par exemple.
Hier, nous étions 81 % à nous opposer à l’article 12 du projet Matignon.
Malgré cela, insidieusement et souvent avec l’accord des services de l’État, le mitage s’amplifie sur le littoral corse, des sites prestigieux se construisent inexorablement : c’est le cas de Palumbaghja en ce moment même.
Aujourd’hui, nous refusons que des espaces remarquables du littoral devenus, par magie, constructibles, soient réservés à des hôtels de luxe, à des camps de vacances ou à des résidences secondaires. Nous ne voulons pas de ces investissements à but uniquement touristique, avec une activité uniquement saisonnière, source de déséquilibre social.
Demain, nous refuserons l’urbanisation de Rondinara, de Balistra, de Canettu et d’ailleurs, car nous refusons le mitage organisé et la multiplication des résidences secondaires sur des espaces remarquables.
Les espaces remarquables du littoral de la Corse font partie de notre patrimoine collectif. Ils doivent rester la propriété de tous.
Le deuxième principe de la loi Littoral est de permettre l’accès à la mer libre et gratuit pour tous car, la loi le dit : l’usage libre et gratuit par le public constitue la destination fondamentale des plages et l’accès des piétons au littoral est libre.
Nous demandons l’application pleine et entière de la loi sur le Domaine Public Maritime (le DPM), inaliénable, inconstructible et imprescriptible. Nous refusons que le littoral corse ressemble à celui de la Côte d'Azur ou de la Riviera, où s'étalent à perte de vue transats, parasols et tentes et où plus un centimètre carré de plage n’est disponible pour installer sa serviette de bain !
Nous refusons la privatisation galopante des plages de Barbicaghju, de l’Ariane, du Scudo à Aiacciu, de Mare è Sole à Coti-Chjavari ou celles de L’Ile-Rousse ou de Calvi … Si nous n’y prenons pas garde, l’argent roi fera bientôt la loi et nous devrons payer pour aller nous baigner.
Le sentier du littoral et les chemins d’accès transversaux sont un des moyens d’empêcher l’appropriation du rivage par les prédateurs de ce patrimoine collectif. Leur réalisation est une priorité … sans aucun passe-droit. Nous disons non et nous dirons non aux privilèges pour toute personnalité, qu’elle vienne du monde politique, du show-biz, de la finance ou autre. En revanche, nous disons oui au sentier car le littoral de la Corse doit rester le patrimoine de tous.
La loi Littoral est donc une loi qui réglemente l’urbanisation afin que les deux principes, de protection et d’accès libre à la mer, soient appliqués.
Il est faux de dire qu’elle empêche l’urbanisation. 5 000 permis de construire ont été délivrés en 2005 en Corse, alors que nous ne sommes que 270 000 habitants permanents. 20 000 permis ont été délivrés depuis 2001 dont, bien sûr, la très grande majorité sur le bord de mer !
Il est faux de dire que cette loi contrarie le développement. La loi Littoral et le développement sont des entités séparées. Sauf si développement est devenu synonyme de construction d’hôtels de luxe ou de villas huppées, les pieds dans l’eau avec privatisation du rivage.
Ainsi, selon Camille De Rocca Serra, le « développement » passerait par la constructibilité de 20% du bord de mer, soit 200 Km de côtes ? Ainsi, la Corse ne s’enrichirait que si ses espaces remarquables et ses terres agricoles de plaine étaient déclassés ?
Nous n’acceptons pas et nous n’accepterons pas de brader nos sites et nos terres agricoles, au nom du seul principe que rien ne saurait être refusé aux nantis et que l’argent gouverne le monde.
Nous n’acceptons pas et nous n’accepterons pas de livrer notre île et son exceptionnel patrimoine à la spéculation immobilière et à ses requins.
Nous n’acceptons pas et nous n’accepterons pas que ce patrimoine soit bradé et vendu, même à prix d’or. Le dilapider, le saccager, c’est spolier de leurs terres nos enfants. Laisser faire serait un crime contre les générations futures.
La loi Littoral n’est peut être pas parfaite. Cependant, elle est un rempart, si elle est appliquée, et sa philosophie est garante d’un avenir plus serein.
Nous sommes tous présents aujourd’hui, pour réaffirmer solennellement notre ferme volonté de nous opposer aux tentatives actuelles de démolition de la loi Littoral et nous en appellerons de nouveau à la mobilisation populaire si notre appel n’était pas entendu, car nous le redisons encore, le littoral de la Corse doit rester le patrimoine de tous.
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Prisirvà u liturali di a Corsica hè una battaglia principiata cinquant’anni fà quand’eddi si fècini i primi aquisti cum’è l’Agriate, Palumbaghja, A Testa Vintilegna, è parechji altri.
Cum’è in altrò in Corsica, u liturali faci ghjunghja una pupulazioni chì cresci assai : turìsimu, agricultura, pesca è acquacultura, attività in leia cù a navigazioni, cunservazioni è valurizazioni di u patrimoniu naturali si litìcani stu spaziu predilettu, incausendu cunflitti di primura.
Hè nata tandu in u 1986 a Leghji Liturali. A puntèddani trè principii :
- U prima hè quiddu chì imponi a prutizzioni di i spazii rimarchèvuli par via di i paisaghji, di i pianti è di l’animali. Sò cartugraffiati i spazii rimarchèvuli è tocca à piglialli in contu è cura sani sani.
I prìculi di a privatizazioni di u liturali sò tamanti. Nanz’ad eri aveti salvu par un dettu : A Testa Vintilegna, i cuddetti rinosi di l’Osticoni, l’Acqua Tignese è Barcaghju.
Seti stati eri uttantunu par centu à oppònavi à l’artìculu dòdici di u dettu Prughjettu Matignon.
Semu opposti oghji è sempri saremu opposti dumani è daretu à fà chì certi spazii rimarchèvuli di u liturali sìani custruiti da fanni alloghji, campi di vacanzi o casi sicundarii.
Pinsemu à Cavallu !! Ricusemu oghji ch’eddi sìani urbanizzati i siti di A Rundinara, di Balistra, di u Stagnu di Cannettu è ancu d’altrò.
Dèvini firmà patrimoniu cumunu i spazii rimarchèvuli di u liturali corsu.
- U sicondu principiu di a Leghji Liturali hè di pirmetta à tutti l’accessu à u mari lìbaru è di rigalu. Dumandemu ch’edda sia appiicata sana sana a leghji nant’à u Duminiu Pùblicu Marìtimu.
Ricusemu a privatizazioni di i piaghji di Barbicaghja, di l’Ariana, di U Scudu in Aiacciu, di l’Isula o di Calvi… U chjassu liturali è i stradeddi d’accessu trasvirsali sò un mezu par fà piantà tutti quiddi chì si vòlini impatruniscia u bor di mare.
Ch’eddi si pìglini pà i figlioli di a ghjaddina bianca i parsunalità pulìtichi, artìstichi o di a finanza, ùn la vulemu micca !
Vulemu solu u chjassu da fà chì u liturali di a Corsica si fermi sempri patrimoniu cumunu !
- U terzu principiu hè chì a Leghji Liturali stabilisci i règuli pricisi di l’urbanizazioni rispittosi di i dui principii mintuvati, veni à dì : prutizzioni è accessu lìbaru à u mari.
Dì chì a Leghji Liturali impidisci l’urbanizazioni hè una bucìa.
In 2005, sò stati dati cinqui mila pirmissi di custruì in Corsica par 270 000 abitanti.
Da 2001 ad oghji, vinti mila pirmissi sò stati dati, pà a forza parti à lingua di mari !
Dì chì a Leghji Liturali impidisci u sviluppu hè una bucìa.
Sò dui nuzioni staccati quidda di a Leghji Liturali è quidda di u sviluppu. Menu chì u sviluppu ùn si possi cuncipì cà cum’è a custruzzioni d’alloghji di lussu è di casi di Sgiò à pedi in acqua incù u liturali privatu.
Chì u patrimoniu fussi vindutu ancu à prezzu d’oru, quissa quì ùn si pò micca accittà ! Micca ! Mai !
Ancu s’edda ùn hè parfetta a Leghji Liturali, si sà, hè quantunqua una difesa s’edda hè appiicata tali è quali edda hè avali. A so filusuffia ci porta ver di un avvena serenu di più è accurdatu à un mondu umanu à prò di tutti.
A dimu dinò : «DEVI FIRMÀ SEMPRI PATRIMONIU CUMUNU U LITURALI CORSU !»
U PADDUC, pianu d’accunciamentu è di sviluppu duratoriu di a Corsica chì hè in priparazioni ferma un pinseri maiò pà u Cullittivu.
Sarà un ducumentu di primura u PADDUC. Porta l’avvena di a Corsica cun eddu è par parechji anni.
Ordunqua :
Ramenta u Cullittivu chì un sundaghju avìa palisatu chì ottanta par centu di a pupulazioni corsa era favurèvuli à l’appiicazioni di a Leghji Liturali : S’opponi dunqua u Cullittivu à i provi attuali di scempiu di a Leghji Liturali.
DEVI FIRMÀ PATRIMONIU CUMUNU U LITURALI DI A CORSICA !!!
U Cullittivu
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Les associations : Alalia, ABCDE, ,ADEZ, ADISC, ADRE, ASMSCO, A Voce di U Misincu, CRAPNEC, Erbaghju, GARDE, La Citadelle, Monserato, Piaghj’è Monti, U Levante, U Pinzalone, U Polpu, Arinella de Brandu, A Sentinella, Libre Accès aux Plages et Défense du Littoral, Surfrider
Les organisations politiques : A Manca Naziunale, Corse Social Démocrate, Fronte Populare, I Verdi Corsi, Le Parti Communiste, le Parti Socialiste, U Partitu di a Nazione Corsa, U Rinnovu, A Chjama, Corsica Nazione Indipendenta
Les syndicats : A.P.C., C.F.D.T, CGT, C.S.C, Ghjuventù Paolina, S.T.C., UNSA, Via Campagnola
Les organisations : Andatura Corsa Per i Diritti Umani, A.R.C., ATTAC, C.A.R., le Comité Régional des Pêches Maritimes et des élevages marins de Corse, Ligue des Droits de l’Homme, la Municipalité de Villanova, Strada Corsa, l’Union des Marocains de Corse du Sud, U Svegliu Calvese, U Taravu,
Les groupes culturels : A Filetta, Canta U Populu Corsu, Caramusa, Diana di l’Alba, Feli, I Chjami Aghjalesi, I Muvrini, I Surghjenti, Isulatine, Soledonna, U Teatrinu, , Voce Ventu …
Les personnalités suivantes : J. C. Acquaviva, Lisandru Bassani, Dumè Bianchi, maire de Villanova, Toni Casalonga, Pierre Cervetti, François Challey-Pompei, Pierre Chiarelli, Elie Christiani, Mathieu Codani, Rinatu Coti, Gabriel-Xavier Culioli, Ghjacumu Fusina, Maria Guidicelli Cons. Territ., Batti Manfruelli, Minicale, Jean-Toussaint Morganti, maire d’Ogliastru, P.S. Parigi, maire de Sta Lucia di Mercurio, Ghj. P. Poletti, Pierre-Laurent Santelli, Ghjacumu Thiers, …